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Le bréviaire de Fairing
20 octobre 2015

Abattoir d'Alès et les questions fumigènes

« Ça ne tient pas debout » Christine, Christine and The Queens

« Pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ; pour les animaux, la vie est un éternel Treblinka » The Letter Writer, Isaac Bashevis Singer

 

P1120502

L’écrivain Isaac Bashevis Singer dans la préface d’un livre à propos du lien entre les religions et le végétarisme, affirmait qu’il « continuerait à être végétarien même si le monde entier continuait à manger de la viande ». C’était sa manière d’être cohérent, de refuser la marche du monde, sa forme de protestation. L’affaire de l’abattoir d’Alès ne fait qu’exposer un peu plus la barbarie à laquelle nous conduit l’absence de remise en question de nos habitudes alimentaires. Evidemment, il est probable que, dans ce cas particulier, des responsabilités individuelles seront déterminées, que des dirigeants ou des employés seront même peut-être sanctionnés, qu’un renforcement des contrôles et des mesures sera annoncé. Tout cela pour justifier une réouverture, et détourner les regards de la vraie question : quel que soit le dispositif mis en place, cela ne résoudra rien. Le débat sur la façon d’« atténuer la souffrance des animaux dans les abattoirs » ou encore les arguments sur la manière de « tuer dignement et proprement » apparaîtront bientôt pour ce qu’ils sont vraiment : des moyens surréalistes et byzantins d’éviter de s’interroger sur le fond du problème, que représente la mise à mort industrielle d’animaux[i]. Car, au-delà de ces considérations, l’idée même des massacres institutionnalisés tels qui se déroulent dans ces chaînes d’abattage n’est plus acceptable : il faut cesser de se nourrir de la souffrance d’autres êtres. C’est une négation de notre humanité, une destruction de nos capacités de compassion. Par conséquent, au lieu de gloser pour savoir si la souffrance animale est plus prononcée dans le cas de l’abattage rituel que dans le circuit classique, il est temps de se retirer du « jeu » et de dire : « ce sera sans moi ! ». La décision prise, on se porte beaucoup mieux, à tous les points de vue. Cela peut être très progressif, et pour de l’aide, on consultera le guide du végétarien débutant. Les consciences sont prêtes, ce n’est plus qu’une question de temps.

 

 



[i] Par ailleurs, la dérisoire défense du responsable qui porte plainte pour « atteinte à la vie privée par fixation ou transmission de l’image des personnes » ou encore la pitoyable justification des contrôleurs qui incriminent la taille des locaux, prétendument trop grands pour un contrôle efficace, disent assez l’illusion d’éradiquer un jour la cruauté des pratiques.

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Commentaires
P
Bien d'accord !<br /> <br /> Merci pour ces mots simples mais ô combien nécessaires.
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